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Le christianisme "buffet" et auto-construit n'est pas du christianisme.

John Stonestreet & Shane Morris | Breakpoint.org | Lundi, 14 Septembre 2020


Dans une série de tweets qui ont récemment fait le tour des réseaux sociaux, une jeune femme progressiste a émis son credo doctrinal: « Je suis chrétienne et je crois que le prosélytisme est une violence ... Je suis chrétienne et je crois que les personnes LGBTQ + sont divines et devraient nous gouverner ... Je suis chrétienne et je ne vais pas à l'église. Je suis chrétienne et je ne crois pas que la Bible soit la parole de Dieu. »


On se demande bien pourquoi une personne qui rejette l'église, l'évangélisation, les valeurs chrétiennes et même les Écritures voudrait toujours conserver le titre de chrétien... Ce tweet n'est qu'un exemple, extrême, d'une approche très courante de la foi, y compris du christianisme.

Pour être clair, il s'agit de croyances auto-construites sous forme de buffet, un mélange de genres que l'on retrouve en particulier chez les occidentalisés. Un mélange de New-Age et de panthéisme oriental (pan = tout et theos = dieu, donc littéralement ces religions qui croient que tout est Dieu et Dieu est tout).


Le « christianisme », cependant, en tant que vision révélée du monde, a une définition objective. Le christianisme centre la réalité ultime et, par conséquent, l'autorité ultime, en dehors (et non à l'intérieur) de l'ordre créé, la situe dans un Être personnel divin qui s'est fait connaître à travers ce qu'il a fait, dans les Saintes Écritures, et qui s'est finalement fait connaître à travers le Christ Jésus. L’on pourrait douter qu'il y ait un Dieu qui s'est révélé ou que Dieu se soit révélé de ces manières, et donc rejeter le christianisme. Mais comme le christianisme est une vision du monde déjà soigneusement définie, il n’est pas ouvert à la révision.


Le mois dernier, l'Arizona Christian University a publié une étude intitulée «The American Worldview Inventory », c'est un projet dirigé par George Barna. Selon le rapport, près des deux tiers des Américains pensent qu'avoir « une sorte de foi » est plus important que la foi spécifique qu'une personne choisit. Et, près de soixante-dix pour cent de ceux qui ont donné cette réponse se sont identifiés comme chrétiens.

La même enquête a révélé qu'une légère majorité de chrétiens auto-identifiés pensent qu'une personne peut recevoir le salut en « étant ou en faisant le bien », une croyance contraire à l'affirmation du Nouveau Testament selon laquelle le salut vient « par la grâce… à travers la foi » et « non par les oeuvres… ».


Les résultats d'une autre enquête, coparrainée par LifeWay Research et Ligonier Ministries, ont révélé que plus de la moitié des Américains et près d'un tiers des évangéliques sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle Jésus était un « bon enseignant, mais il n'était pas Dieu ». Et, une autre enquête récente administrée par le groupe Barna avec World Vision, a révélé que près de la moitié des jeunes adultes à travers monde disent que l'église ne peut pas répondre à leurs questions ou même à leurs doutes sur les questions d'ordre spirituels.


La taille de l'échantillon de l'étude Barna, plus de 15 000 participants de 25 pays et neuf langues, suggère que la littérature théologique et la clarté de la vision du monde n’est pas sujet à lacunes que chez les américains. L'identité chrétienne est menacée à l'échelle mondiale, y compris la signification même du mot « chrétien » et il devient difficile de savoir si les affirmations sur la vérité chrétienne sont distinctes et fiables.

Confronter cette confusion généralisée nécessite au moins deux choses. Premièrement, en suivant l'exemple de Ryan Anderson qui a clarifié la vision chrétienne du mariage lors du débat sur le «mariage» entre personnes de même sexe. Il a dit: «Désolé, le mariage est une chose, et les relations entre personnes de même sexe ne sont tout simplement pas un mariage», nous devons être capables d'adopter une position tranchée si nécessaire en disant: "Désolé, le christianisme est défini d'une certaine manière, et ça, ce n'est tout simplement pas le christianisme."


Deuxièmement, et plus important encore, nous devons abandonner une approche de la religion que nous aurions construite de nous-même, en mode "buffet" qui est malheureusement courante dans nos propres cœurs et nos églises. Voici un bon point de départ pour apporter de la clarté: Nous devrions être fondés sur: « la foi qui a été transmise aux saints, une fois pour toutes », comme le dit Jude. Il s'agit, bien sûr, des Saintes Écritures. Comme un guide de confiance, vous pouvez consulter ce qui pourrait être le livre le plus important de Chuck Colson, La foi: Transmise Une Fois pour Toutes.

Aussi, nos stratégies d'évangélisation pour accroître nos églises doivent être conformes à ce que les Écritures révèlent. Trop souvent, peut-être pour rendre Jésus plus attirant aux non-croyants, nous mettons en avant nos préférences personnelles et donnons l'impression qu'une grande partie de la foi est négociable. Avec ce genre de stratégie, tout devient négociable: L'église, la Bible, la morale chrétienne et même Jésus Lui-même.


Et pour terminer, permettez-moi de dire ceci: nous ne devrions pas nous inquiéter de savoir si ce que l’auteur des Hébreux appelle « les premiers principes de la Parole de Dieu » peut survivre à l’examen, au doute et au mépris du monde moderne. La vérité chrétienne survivra certainement. Elle a survécu jusqu'à présent, et elle survivra, car, après tout, elle est Vraie.


Article traduit de l'anglais et tiré de www.christianheadlines.com

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