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Photo du rédacteurL'univers de Bondoly

Les origines juives de la Pessa'h (fête de Pâque)



Chez les chrétiens, la fête de Pâques commémore la dernière Cène, la mort ainsi que la résurrection de Jésus, trois jours après sa mort. Les américains parlent même de "Resurrection Day", jour où tout ce qui était mort dans la vie des enfants de Dieu est appelé à ressusciter. Mais saviez-vous que cette fête tire ses origines de la Pâque juive (Pessa'h) et que sa commémoration, selon le prescrit originel, lui rajoute un sens qui peut encore aujourd'hui, parler à chacun d'entre nous? Ainsi, il est impossible de pleinement comprendre le sens de la Pâques "chrétienne" sans retourner aux racines juives de cette fête.


  • Aux Origines de la Pessa'h

La Pâque juive (Pessa'h, en hébreu: פֶּסַח) est l'une des sept fêtes figurant dans le calendrier des fêtes annuelles (Lévitique 23) donné par Dieu aux israélites dans l'ancien testament. Célébrée au mois de Nisân (mars-avril), elle commémore la libération des Israélites de l'esclavage en Égypte ainsi que la saison de la moisson de l'orge.


Le terme Pessa'h veut dire "Passer par dessus" ou encore "Épargner" car, au moment d'envoyer la dixième plaie sur l'Égypte et afin d'épargner les israélites de ce fléau qui allait éradiquer tous les premiers nés du pays, Dieu instruisit Moïse que les montants des portes des maisons israélites soient badigeonnés de sang d'agneau afin que l'ange de la mort épargnât les premiers nés juifs.


"Le sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, je passerai par-dessus vous" (Exode 12:13).



  • Les prescriptions bibliques pour la fête

Les prescrits bibliques pour la commémoration de la Pessa'h se trouvent en Exode 12. Pendant 7 jours, les Israélites devaient faire disparaître toute trace de levain de leurs habitations et par conséquent, manger leur pain sans levain (interdiction de Hametz soit, de tout produit fermenté) sous peine d'être retranché du peuple (Exode 12: 15). Le pain sans levain devait alors rappeler la précipitation avec laquelle les Israélites quittèrent l'Égypte car en effet, ils partirent d'Égypte avec une telle hâte que le pain qui devait leur servir de provision n'eût pas le temps de lever (Exode 12:34). À l'occasion de cette fête, un agneau pascal, sans défaut, devait être immolé et mangé en toute hâte. Il devait en outre être consommé avec des herbes amères. Par ailleurs, aucun travail ne devait être effectué pendant cette période et pendant la première nuit du 14 Nisân, les participants à la Pessa'h devaient veiller car Dieu avait veillé toute la nuit pour faire sortir les Israélites d'Égypte (Exode 12:42).


Lors de cette assemblée cultuelle, les adultes devaient expliquer aux enfants le sens de la Pâque, à savoir, la délivrance que Dieu apporta aux Israélites en les faisant quitter l'esclavage de l'Égypte.


  • Une fête riche en symboles

La Pâque juive est une fête riche en symboles. C'est d'ailleurs cette fête que Jésus commémore avec ses disciples à la veille de sa mort, le soir d'un certain 14 Nisân. Il est d'ailleurs intéressant de noter que Jésus lui-même ne prêchait pas le mépris de la loi qu'il s'appliquait à observer. On voit l'importance que Lui ainsi que ses disciples accordent à cette fête lorsque ces derniers lui posent la question :


"Où veux-tu que nous fassions les préparatifs pour le repas de Pâque"? (Matthieu 26:17).


La fête de Pâque est riche en symboles car nous avons d'une part, la symbolique originelle de la fête liée à l'Exode du peuple hors d'Égypte, et d'autre part, la symbolique lié au ministère même de Jésus.


Les différents éléments rituels de la Pâque traditionnelle juive sont tous évocateurs de faits dont les Israélites devaient se rappeler de génération en génération;


- les herbes amères devaient rappeler l'amertume de l'esclavage;

- le pain sans levain devait rappeler la hâte avec laquelle les israélites ont quitté l'Égypte;

- le jarret d'agneau devait représenter l'agneau du sacrifice.


Plus tard, d'autres éléments rituels ont été rajoutés à ceux déjà présents dans l'ancien testament:


- une pâte sucrée pour symboliser la boue qui servait à faire des briques en Égypte;

- de l'eau salée pour évoquer les larmes des ancêtres;

- un oeuf dur pour évoquer la dur condition;

- le persil pour signifier une nouvelle espérance.


L'esclavage "physique" des israélites en Égypte est une image de l'esclavage spirituel dans lequel chaque enfant de Dieu se trouvait avant d'avoir la révélation de Christ. Nous avons nous aussi connu la dureté de l'esclavage spirituel auquel nous avait soumis Satan, nous étions obligés de fabriquer des briques (vivre dans le péché) et même si nous voulions en sortir, nous ne le pouvions pas par nos propres forces. Même si nous n'avions pas tous versé des larmes en attendant un libérateur, nos âmes en ont versées et désiraient le Salut qu'apporte la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, sans que nous n'en soyons conscients.


Par Christ, la commémoration de la Pâque juive a donc également un sens pour nous. Il est pour nous ce pont qui nous relie aux racines juives des fêtes chrétiennes que nous célébrons (lorsque ces fêtes sont bibliques).


Lorsque nous avons compris le sens véritable de la Pâque juive, à savoir, la commémoration de la fin de l'esclavage physique des israélites et le recouvrement de leur liberté, alors nous pouvons mieux apprécier la Pâques chrétienne en Jésus-Christ - Pâques avec S désigne la fête chrétienne - , qui au travers de Sa mort représente la fin de l'esclavage spirituel et de la dictature du péché, et par Sa résurrection, la victoire de la vie sur la mort.


Ceci étant dit, est-ce que les chrétiens d'aujourd'hui doivent observer les prescrits bibliques d'Exode 12 concernant le repas pascal?


Ma réponse est que chaque chrétien doit être libre de pratiquer sa foi comme il l'entend selon la conviction du Saint-Esprit en lui. Néanmoins, si c'est votre souhait, vous le pouvez car l'apôtre Paul nous dit dans la deuxième lettre aux Colossiens verset 16 : "Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats". Vous êtes donc libres de pratiquer votre foi comme vous l'entendez sans la crainte d'être traité d'hérétique.


Cependant, ce qu'il faut comprendre c'est que tous les éléments rituels de l'ancien testament étaient des ombres qui devaient prendre corps avec la manifestation de Jésus-Christ sur terre. Ainsi, le pain sans levain (sans péché) que devaient manger les Israélites à chaque fête de Pâque était aussi une préfiguration de Jésus-Christ qui est lui-même le pain de vie. Aujourd'hui, c'est de ce pain véritable et sans péché (Jésus-Christ), que nous devons manger pour avoir le Salut (la délivrance de esclavage de Satan). Il en est de même pour le vin que les Israélites devaient boire à cette occasion, il préfigurait le sang de Jésus qui devait être versé pour le rachat de ceux qui acceptent de s'en recouvrir (que nous devons boire pour avoir la vie), tout comme le sang de l'agneau sur les linteaux des portes devait garder les israélites de la mort.


Matthieu 26:26-28 "Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés"


Pendant des siècles, les pères de l'église romaine, animés d'un zèle jaloux à l'égard des juifs, ont repris les fêtes juives en prenant soin de les vider de toute leur substance pour qu'ils n'aient plus rien à voir avec leurs origines hébraïques. Aujourd'hui, il appartient à chaque chrétien, soucieux de mieux comprendre l'oeuvre de la croix et de saisir pleinement son héritage en Jésus-Christ, de s'informer et de se documenter sur la foi qu'il pratique.

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